Moitié kabyle moitié tchèque, née en banlieue parisienne, 100% Maisons-Alfort, 200% queer, Yelli Yelli raconte son histoire de femme, d’identité plurielle et ses entre-deux.Elle est la France et l’Algérie et ni l’un ni l’autre aussi. Yelli Yelli est l’entre deux où naissent les voix orphelines des machines à mémoires.
Débordante de mots et d’histoires, Yelli Yelli renoue la collaboration créatrice de son premier album avec Piers Faccini. Retirés dans son studio dans les Cévennes, le songwriter mufti-instrumentiste propose l’enveloppe musicale à la parole Yelli Yelli.
Ainsi naissent les chansons.
Mais le fuel reste à trouver, un moteur à rythmes, une pulsation de machines pour l’ossature du disque.Rentre Chloé (la productrice etDJ) et la conversation se déploie en triptyque, le cœur acoustique reste mais les cordes sont revêtues de tendres machines, antennes oscillantes électroniques.La tradition imaginée devient lunaire et la grand-mère Kabyle danse dans l’espace sonore en tenue de cosmonaute. La parole-semis de Yelli Yelli fleurit en chansonfuturiste, bande son d’un monde dystopique à la recherche d’espoir.
Yelli Yelli chante pour comprendre et dérouler les temporalités et identités plurielles. Du visible banal à l’invisible fantastique, Yelli Yelli est une machine qui rôde dans l’espace et le temps.
Elle marche, elle proteste, elle réclame, elle crie pour hier et aujourd’hui, pour ses morts et ses vivants.